Le Fantôme du mur de Jean-Pierre Favard

Editions la Clef d’argent, 2015, préface de Philippe Curval.

La croyance aux fantômes est immémoriale, universelle, et féconde sur le plan artistique. Nombreux sont les récits ou les films qu’ils ont généré. Citons en écho du roman de Jean-Pierre Favard, le film  » L’aventure de Madame Muir » de J. Mankiewicz, sorti en 1948. En Angleterre, au début du XXe siècle, Lucy Muir alias Gene Tierney, une jeune veuve, décide de s’installer au bord de la mer avec sa fille dans une maison réputée hantée par le fantôme d’un loup de mer,  le capitaine Gregg. Loin de vouloir prendre la fuite , elle est au contraire fascinée à l’idée de cohabiter avec ce revenant. Un soir, il lui apparaît…

 

Dans le récit de Jean-Pierre Favard, le protagoniste, un enseignant d’histoire-géographie, en instance de séparation, s’installe à Dole, dans un « appartement… ancien ». Il découvre la ville , son histoire, ses hommes célèbres dont Marcel Aymé. Cette découverte se double de celle de sa voisine, Madame Angèle qui vit elle-aussi avec son fantôme. Une veuve qui regrette son amant … Un amant tué par un mari alcoolique et violent. D’où une mise en scène de l’insolite et du fantastique qui fait ressortir la solitude et la détresse des personnages mis au pied du mur. Par la mort. Ou par le divorce.

 

C’est ce qu’on appelle aussi en littérature, un « tombeau ».

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