Loup, y es-tu ?

Né en 1988, le madrilène José Egea expose ses œuvres autour de la lycanthropie à la galerie Christian Baerst, dans le Marais.

Le vernissage est prévu samedi 3 septembre de 15 h à 22 heures.

Le terme de lycanthropie désigne la métamorphose nocturne des hommes en loups et a inspiré le cinéma comme la littérature fantastique.

Comme l’avoue  l’artiste espagnol, il a toujours été fasciné, depuis l’enfance, par cette dualité entre animalité et humanité. Une dualité confinant au délire, et confluant vers la psychanalyse, voire la psychiatrie. 

Dans le roman Black velvet d’Alain Dorémieux ( paru en 1993 aux éditions Denoël) – un des chefs d’œuvre pour moi du fantastique – le père incestueux est perçu comme un un loup-garou par sa fille Anna.

La lycanthropie, parce qu’elle touche à l’essence même du registre fantastique est une thématique qui a été abordée depuis le XIX ème siècle. À ma connaissance, le premier récit sur le sujet est : The Phantom Ship de Frederick Marryat. 

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 D’autres romans suivront, dont The Undying Monster, en 1922. Plus proches de nous, l’écrivaine américaine  Tanith Lee lui a consacré deux romans, en 1981, et 1992: Lycanthia of the children, et Heart-Beast. Le célèbre Stephen King lui a consacré également un cycle: Cycle of The Werewolf.

Il serait trop long d’énumérer ici toutes les références littéraires, mais rendons aussi hommage à l’écrivain français contemporain Claude Seignolle, autour de plusieurs nouvelles sur le loup-garou. Ce dernier utilise le thème comme support d’une réflexion sur la sorcellerie dans les campagnes.

Symbole funeste pour certains, rappelons qu’avant être dévoyé par l’idéologie nazie, le totémisme du loup matérialisait la noblesse morale pour les peuples germaniques. 

Au demeurant, la figure du loup-garou reste omniprésente dans l’imaginaire collectif, et nous interroge sur nos zones d’ombres et sur notre rapport à l’animalité, encore entaché de cartésianisme.

 

 

 

 

 

 

 

 

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