Le dernier recueil de Laurent Mantese est paru aux éditions La Clef d’Argent.

 

Il capte l’air enfiévré du temps.

Depuis l’Antiquité, les fragments ont une tonalité critique. Ce choix esthétique manifeste une volonté de briser la linéarité d’une rhétorique dépassée.

Ils excellent aussi à dévoiler la violence institutionnalisée d’un monde digitalisé:

« Nous sommes les bâtards d’un siècle apprivoisé

L’inutile relève

Agitée par des sots ».

 

Ces textes font écho selon moi à la série culte, MR ROBOT, qui déboule sur nos écrans…le portrait d’un hacker génial face au système ultra libéral. Avec mélancolie, le poète laurent Mantese refuse d’adhérer lui aussi à l’obession sécuritaire tant qu’à la « contemplation des Simulacres ».

Alliant esthétique et éthique, ces fusées contemporaines font exploser la souffrance mentale. Dédicace à Mandiargues ( Le point où j’en suis), Le Peu Qu’il Nous Reste fait l’exploration d’un inconscient collectif:

« Le problème n’a jamais été dans l’inégalité des jouissances, mais dans la séparation d’avec la Vie ».

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