Il ne s’agit pas d’une fiction relevant du fantastique, le livre de Stéphane Allix, qui vient de paraître, intitulé Le Test nous place  au cœur d’une expérience intime : au moment du décès de son père, le journaliste Stéphane Allix place quatre objets dans son cercueil. Il photographie même les objets avant qu’ils ne soient ensevelis. Il y a un pinceau, un tube de peinture, une boussole, le Désert des Tartares de Dino Buzatti, et un mot affectueux.

Et il demande à son père de lui faire signe quand il ira voir des voyants pour vérifier s’ils peuvent deviner la nature de ces objets et si son père arrive à communiquer de l’au-delà. Stéphane passe un « deal » avec son père agnostique.

Point commun avec  un roman de science-fiction: le traitement antimétaphysique d’un sujet métaphysique: la survie de l’âme ou plus exactement de la conscience après la mort. En professionnel de l’investigation, l’auteur enquête sur ce sujet et va consulter six voyants, hommes et femmes aux parcours variés. Tous parviennent à entrer en contact avec Jean-Pierre Allix, décédé en 2013.  Aucun n’arrive à identifier les quatre objets déposés, car eux-mêmes sont des « filtres » qui peuvent avoir accès à certaines informations:ils ne peuvent pas restituer toutes leurs perceptions avec le langage humain. Néanmoins, chaque medium (lui) « a décrit la même personne ».

Un entretien, à la fin de l’ouvrage, avec le psychiatre Christophe Fauré , « spécialisé dans l’accompagnement des personnes en fin de vie et leurs proches » complète cette enquête aux confins du visible et de l’invisible. Du rationnel et de l’inexpliqué. Un livre troublant.

9782226319081m