Anthologie de la poésie gothique: des étincelles dans la nuit.

Anthologie de la poésie gothique: des étincelles dans la nuit.

 

 

Marc-Louis QUESTIN

L’Anthologie de la poésie gothique, éditions UNICITE, 528 pages, 23 euros.

Marc-Louis Questin présente un florilège de cinquante-cinq auteurs contemporains de langue française. 

 » Fifty shades of dark » avec des résonances contemporaines. Ce travail immense de rassembler des sensibilités diverses, marquées par l’étrange, n’avait jamais été fait auparavant. Alors que les prix littéraires actuels ont consacré le passé, l’anthologiste montre que l’intemporel est au cœur de la vraie poésie. Et qu’il n’y a pas d’outils pour mesurer certains gouffres. La musique des mots est parfois un chant des ténèbres.

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Futurologie: les visages du temps

Futurologie: les visages du temps

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2014 – 2015

Vieillesse et vieillissements … Anticipation ou science-fiction ?

Le Centre de Diffusion de la Culture Sanitaire vous invite ce 17 novembre à la seconde séance 2014-2015 du cycle de séminaires intitulé : « Penser les vieillesses ».

Sylvie Allouche, philosophe au Laboratoire de Biologie Générale de l’Université Catholique de Lyon/EPHE, y proposera une communication intitulée : Que signifiera vieillir dans le futur ?

Ce qu’elle nous en dit … « Conformément à la méthodologie développée dans ma thèse Philosopher sur les possibles avec la science-fiction : l’exemple de l’homme technologiquement modifié (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2012), je me propose de partir de la science-fiction pour essayer d’imaginer ce que signifiera vieillir dans le futur. Le genre offre en effet une multitude de scénarios alternatifs qui sont autant d’occasions de donner à réfléchir aux enjeux engagés, tout en rendant sensible la multiplicité des possibles ouverts.

La vieillesse du futur dépendra d’abord des technologies à disposition : on peut ainsi se demander si l’espérance de vie continuera de progresser comme elle le fait depuis plus de deux siècles ou si elle finira par stagner ; si elle se traduira par une vie « dépendante » plus longue, voire une extension indéfinie des agonies, ou si elle sera accompagnée d’élixirs de jeunesse qui assureront aux centenaires et au-delà un âge physiologique plusieurs fois inférieur à leur âge chronologique. Comment se négociera alors sur les plans intime et relationnel un tel décalage ? Aimera-t-on pareil par exemple ? Ou mieux ? Ou notre faculté d’aimer s’érodera-t-elle avec le temps ? Aurons-nous encore de la curiosité pour le monde ou besoin, comme Abélard Lindsay dans La Schismatrice (Bruce Sterling, 1985), d’une drogue visant à maintenir l’intérêt pour celui-ci ? Parviendrons-nous à garder le souvenir du fil entier de notre vie passée, grâce peut-être à des prothèses mémorielles, ou deviendrons-nous toujours davantage des êtres postmodernes aux identités fragmentaires et fuyantes ? Qu’en sera-t-il de l’attribution de responsabilité ?

Nous arrivons par cette question à un troisième champ de problèmes qui concerne cette fois des conséquences sociales et politiques déjà visibles : les technologies envisagées seront-elles à disposition de tous ou bien seulement d’une partie de l’humanité ? Faudra-t-il réformer les règles de propriété et d’héritage ou accepter que les richesses du monde s’accumulent dans les mains de quelques vieux qui les passeront à d’autres à peine moins vieux, etc. ? Devra-t-on se résoudre à réguler la population mondiale, et de quelle manière ? Se dirige-t-on vers une société sans enfants, ou y a-t-il d’autres solutions ?

L’examen de ces questions via la science-fiction devrait permettre non seulement de réfléchir à ce que signifie vieillir dans le futur, mais vieillir tout court. »

 
Pieter Bonte, philosophe au Bioethics Institute Ghent (UGent), ouvrira la discussion.

A suivre le lundi 17 novembre de 12 à 14 heures à l’Institut de Sociologie de l’ULB – avenue Jeanne 44, 1050 Bruxelles – salle Henri Janne (15e) – entrée libre.

Bienvenue,

L’équipe du CDCS

Tintin dans le noir… par Jean-Pierre Andrevon

Tintin dans le noir… par Jean-Pierre Andrevon

Le dernier recueil de Jean-Pierre Andrevon, paru en août 2014, chez l’éditeur indépendant et exigeant, La Clef d’Argent, n’a rien d’estival. Il ne laisse pas de vacances au lecteur. Marqué par P.K. Dick, l’écrivain nous livre neuf nouvelles comme autant de leçons d’anatomie(s). « Les ailes ne poussent qu’une fois » est peut-être la plus poétique; « Je ne mourrai jamais », la plus prospectiviste.

Aucun de ces personnages est candide. Tous avancent sur les cases d’une bande-dessinée cosmique, « cavalier(s) solitaire(s) en vadrouille ». Pas d’autre combat à mener que celui de sa propre survie, dans un univers technocratique, avec une « économie de guerre ». La liberté elle-même demeure une illusion, l’ultime « aube trompeuse »:

« Presque tout le monde est muni d’un pou, désormais. Presque tout le monde est relié au Réseau, presque tout le monde peut être tout le monde, quand il veut, comme il veut ».