undertheskinFondu enchaîné sur des planètes et un iris vert. Une habitante des étoiles tombe sur terre, ramassant la dépouille d’une jeune femme pour se fondre dans le décor.

Scarlett Johansson, extraterrestre, suivie d’un rabatteur à moto, sillonne l’Ecosse, à bord d’une camionnette, vêtue d’un jean moulant et d’une veste en fourrure. Elle séduit des hommes qu’elle entraîne dans la mort, sans contact avec eux.

Contrairement à d’autres films de science-fiction (Blade Runner par exemple), il manque une voix off pour donner du relief à ce scénario bien mince. Pourquoi est-elle venue? Dans quel but? Cette extraterrestre mal dans sa peau d’humaine, finira brûlée comme une sorcière, par un garde-forestier épouvanté par cette vision insoutenable.

Ballade d’une créature solitaire dans la lande. On regrette le romantisme d’un Philip José Farmer avec du rythme, de la passion et une réflexion sur l’altérité, la culture et la société.

Ici la bande-son et les effets visuels abolissent peut-être les frontières entre le temps et l’espace, mais nous projettent surtout dans la cinquième dimension d’un ennui sidéral.