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Céline Maltère est une auteure prolifique dont j’ai déjà lu et chroniqué beaucoup de textes la plupart publiés à La Clef d’Argent, une excellente maison d’édition qui fait particulièrement attention au travail sur l’écriture.

Comme la préface de Jean-Pierre Andrevon l’indique clairement, « Céline Maltère a la dent dure et le style acéré« .

Ce recueil témoigne d’une grande maîtrise tant du point de vue du fond que de la forme. Il me semble plus proche des thèmes d’actualité que les précédents, plus grave également : le rapport à la mort, la critique de la chasse, l’écologie, le féminisme, la famille, et en particulier le rôle central de l’enfant dans nos sociétés : «Chaque enfantement se discutait donc en conseil familial… Après avoir voté à main levée, les couples étaient autorisés ou non à se reproduire».

Céline Maltère construit donc une œuvre toujours au-delà des genres, narrative, poétique, spéculative. Et elle nous renvoie l’image d’une artiste « heureuse », « à dos d’ours cachalot », « messie qui ferait disparaître la seule espèce capable de tenir un fusil ».

Tout un programme !