Le Nouveau Fantastique Français Volume3: merci Alain Sprauel

Le Nouveau Fantastique Français Volume3: merci Alain Sprauel

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Alain Sprauel est connu comme « le loup blanc » dans le petit monde de la science-fiction et du fantastique. Il passe en effet des milliers d’heures à collecter des renseignements sur les auteurs afin d’établir leur bibliographie. Après deux volumes consacrés au Nouveau Fantastique français, celui-ci s’est lancé dans un troisième volume, dans lequel je serai fière de figurer. Parution? Avant janvier 2013.

L’animal est persévérant. En témoigne son éditorial, dans le tom 2, en décembre 2011:

« Établir un dictionnaire bibliographique du fantastique est une idée qui me trotte en tête depuis près de quinze ans. Quelques ébauches ont déjà connu le jour durant ce laps de temps, mais rien de concluant n’avait été réalisé, ni publié. (…) Depuis deux ans et la création du fanzine BiblioSF(…) » a permis l’élaboration d’un « dictionnaire bibliographique francophone d’écrivain(e)s.. »

En tant qu’auteur français, je m’en réjouis car notre langue est riche, légitime historiquement. Et notre imaginaire peut être aussi bouillonnant que celui des anglosaxons. Le grand mérite d’Alain Sprauel est de « mettre du noir sur du blanc », selon une expression de Théophile Gautier, c’est-à-dire de mettre en relief la trace et la sensibilité de chaque écrivain, avec ses motifs et ses silences.

Greg Egan, ORPHÉE à l’envers

Greg Egan, ORPHÉE à l’envers

33314Huitième roman de l’écrivain australien, Greg Egan, Zendegi est comme toujours un récit ambitieux. Achevé en 2009. Publié et traduit par un traducteur émérite Pierre-Paul Durastanti, aux éditions du Bélial, sous la direction d’Olivier Girard.

A l’instar des précédents,cet ouvrage s’inspire de théories scientifiques. Ici les nouvelles technologies, avec le « cloud », la réalité virtuelle. La neurobiologie avec les cartes des hémisphères cérébraux. Mais aussi la politique internationale, avec la cyberguerre. (L’actualité a évoqué récemment le logiciel Flame)

L’action commence en 2012 et se poursuit en 2027. Un journaliste, Martin Seymour, qui fait penser à Seymour Hersh, le collaborateur du New Yorker, spécialiste de politique américaine et des services secrets, est en Iran, où il doit couvrir des élections législatives. Martin se retrouve pris dans la tourmente d’une révolution. Ellipse narrative. Un nouveau gouvernement a été mis en place, plus ou moins tolérant. Martin a épousé une « locale », Mahnoosh, une femme de caractère qui a rompu avec sa famille trop sectaire. Ils ont un fils Javeed, passionné de jeux vidéos, comme tous ceux de sa génération. Et friand de contes persans. La référence à la saga en farsi, le Shâhnameh, apporte une touche vériste à la narration.

L’entreprise-clef de ce nouvel Iran s’appelle Zendegi. Une structure complexe avec une architecture et un matériel spécifiques: chambres-bulles; casques et « gants haptiques »… Une structure où travaille l’autre protagoniste du roman: Nasim, le petit génie de l’informatique.

Suite à une tragédie de l’absurde, l’accident de voiture de Mahnoosh, Martin va être amené à coopérer avec Nasim. Atteint d’un cancer, se sentant isolé à Téhéran, il veut trouver un moyen de rester près de son fils. Or Zendegi peut lui permettre de survivre, dans les limbes artificiels d’un programme élaboré pour que Martin ait son avatar, son « Mandaté ». Avec son accord, Nasim va reconstruire un personnage avec certains de ses souvenirs; « filtrer ses émotions » ou expériences. Va programmer un jeu métaphysique où père et fils pourront dialoguer au fil des décennies.

Ce n’est pas un roman pour « geeks ». Mais  un livre très subtil, construit en diptyque: 2012/ 2027 et catabase/ anabase.

Un roman orphique. Où Orphée invente son enfer pour retrouver non, Eurydice, mais son fils. Doù la clausule: « Vous voulez créer quelque chose d’humain? Créez-le en entier! »

Tiffani Euldry: l’illustratrice mi gothique mi Art nouveau…

Tiffani Euldry: l’illustratrice mi gothique mi Art nouveau…

aquarelleblogLe festival de l’imaginaire, LES Imaginales, à Epinal, vient de se terminer. J’y ai retrouvé une illustratrice de la revue La Salamandre, de grand talent, et qui témoigne d’un grand sens de l’humour aussi, comme vous pouvez le constater.

http://www.parcheminstraverses.fr/node/3

Une découverte sur la toile…

Toute une série d’anthologies dans le domaine de l’imaginaire qui me fait songer au remarquable travail d’Alain Dorémieux aux éditions Casterman, puis Denoël…

Librairie/galerie: L’ANTRE MONDE

Près du Père-Lachaise, une librairie/galerie consacrée au fantastique dans toutes ses facettes s’est ouverte.

Un lieu où l’on est bien accueillis et où l’on peut trouver des grands classiques comme des récits d’auteurs pour initiés.