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En 1969, deux astronautes ont posé le pied sur un symbole de la féminité et de l’imagination. Buzz Aldrin y laisse son empreinte. Que reste t-il de cette émotion ?

L’exposition sur la Lune au Grand Palais nous invite à un voyage que j’aurais souhaité moins convenu. La scénographie aurait pu utiliser le module d’Apollo XI comme machine à remonter le temps, pour observer cet astre qui s’éloigne de la terre chaque année de 3,5 centimètres. Pire, elle édulcore les mystères de Séléné, en isolant le marbre d’Hécate parmi des tableaux de l’époque moderne, en posant des croissants de lune çà et là en nous laissant sur notre faim de fantaisie.

Il n’y a pas eu de femme sur la lune sauf dans le film de Fritz Lang.

On peut se demander si la scénographie ne montre pas l’inégalité entre le symbole de la lune et celui du soleil, n’osant ni dévoiler la magie de l’astre ni l’importance de la lune noire dans l’inspiration des artistes.

Que devient la lune depuis que l’homme l’a visitée ? J’aurais aimé un retour sur les superstitions et les influences de ce satellite aujourd’hui. Un peu de folie. Et si la Lune, c’était l’iridescence de notre voix intérieure, celle que l’on pourra jamais piétiner ?