Image Roland Mey

‌‌…sans le S à Corneille, cet oiseau solitaire…

Science, droit dans lémure. 27/01/2021

Fabienne m’offre d’écrire, écrire pour un corps fantôme peut-être ? Alors, je ramène ma science, occulte pourquoi pas, si affinités ? Aussi agréable qu’il puisse être, s’il s’agit bien là du négoce du corps, c’est de celui de mes lettres dont il est ici question et si vous leur trouvez, à terme, mauvais caractères, c’est qu’elles servent dans leurs propos plus souvent la science évite que l’infuse.

La science a son pré carré, où s’entassent les certitudes de ceux qui viennent y certifier les leurs. La poésie a son Prévert, ceint de barrières singulières, à un seul côté, pour un champ libre, sans limites.

Hier, chamanes, mages et enchanteurs, en connaissance de ce qui y était inscrit soignaient, cœur et âme, le corps. Aujourd’hui, dans une lecture induite pour trouver des réponses aux questions qui les imposent, dans un tout où l’infime se doit d’être essentiel, on cherche la petite bête pour soigner la grosse.

Alors mes mots, sans ordonnance, ont décidé de commettre cette lettre de cachet afin de mettre à mal ce qu’on nous dit le soigner. Souvent, dans mes vers, solitaire j’y pose, aux méandres de leur parcours, quelque onguent, comme on laisse des cailloux dans l’espoir d’un retour, ici sur soi, une thérapie qui va de mal en patience, plus alchimique que chimique, plus pierre philosophale que remède de cheval, ces cailloux.

On soigne mon mal de tête sans se soucier de ce qui l’encombre, on supprime la douleur sans en soupçonner la cause, omettant d’instruire pour trouver des indices sur la gêne, là où il n’y a pas de plaisir.        « Ne touche pas à ma migraine, si tu me l’ôtes, ma tête restera celle, en l’ignorant, de son amphitryon, trié sur le volet des souvenirs qui se blottissent dans l’ombre ! » On se préoccupe alors plus de la forme que du fond, plus de ce qui est induit que de ce qui est inscrit, plus du mal que des maux.

Prescription face à ceux qui ramènent leur science pour compléter ce qui leur parait insuffisant, au point d’occuper tout l’espace à en chasser ce qui y était essentiel :pas science et longueur de temps, avant, pendant et après les repas.

Marc JITIAUX testé positif au PCR, Poquelin, Corneille, Racine.