COUVERTURE ANTHO V

COUVERTURE ANTHO V

Qu’ont-elles encore à nous dire, ces créatures à capes et à crocs qui hantent nos nuits et notre imaginaire ? Seize auteurs et autrices d’aujourd’hui ont accepté de se poser la question et de tenter d’y répondre, imposant ce faisant à la figure surannée du vampire une cure de jouvence, quitte à le confronter à des problématiques plus urgentes et contemporaines que celles du folklore transylvanien, voire à le bousculer et à lui faire subir les derniers outrages.
« À mesure que le sommaire se dévoilait, précise Yves Letort, la personnalité de chaque intervenant affirmait une volonté de rupture, même si elle apparaissait parfois sous les oripeaux du fantastique victorien ou bien par le jeu de la correspondance, forme d’élection du roman stokerien. Si ce projet ne prend nullement l’allure d’un manifeste, il rend compte de la sensibilité de quelques auteurs contemporains en confrontant leurs propres obsessions à la fable. En définitive, cette anthologie, on l’espère, permettra de prendre le pouls de la créature, qu’aucun paradoxe ne semble épuiser… »

Benjamin Desmares
Florent Liau
Jean-Hugues Oppel
Céline Maltère
Patrick Denieul
Sandrine Scardigli
Didier Pemerle
Tadeusz Hiddinko
Chantal Rabutin
Sylvain-René de la Verdière
Dolmancé
Léo Kennel
Pierre Laurendeau
Nicolas Liau
Fabienne Leloup
Patrick Boman

Quelles questions d’éthique nous posent l’i.A ?

Quelles questions d’éthique nous posent l’i.A ?

Quelles questions d’éthique nous posent l’I. A ?

( In extenso dans Bulletin du SJPP n°73)

www.sjpp.fr

D’emblée, nous constatons que la définition
de l’Intelligence Artificielle est imprécise, variant au gré des avancées
techniques, à chaque année qui passe.
Tentons de cerner cette notion contemporaine,
employée sans distinction fine
par les médias.
A l’origine, une I.A est un algorithme
dont le but est de pouvoir prendre des
décisions relevant d’une certaine forme
de compréhension du monde grâce à un
traitement de données. En pratique, le
terme « intelligence » est impropre car il
s’agit d’un terme générique qui englobe
en réalité deux formes principales d’I.A.
On distingue en effet :
a) l’I.A symbolique : l’algorithme dans
cette version est à base de règles. L’ordinateur
exécute des ordres qu’on lui
donne ;
b) l’I.A connexionniste : dans cette version
plus poussée de machine pensante,
les algorithmes apprennent, à partir
d’exemples, à exécuter des tâches pour
lesquelles ils n’ont pas été spécifiquement
été programmés. Cet apprentissage
virtuel, aux conséquences réelles, a
pris pour modèles les neurones de notre
cerveau d’humain. Les algorithmes
d’apprentissage profond, ou « deep learning
», sont fondés sur des réseaux de
neurones artificiels, par analogie avec
les nôtres.
Le terme d’analogie ne peut qu’éveiller
le doute chez tout être humain rationnel,
chez tout scientifique digne de ce nom.
D’où la question soulevée par l’actualité
et ma réflexion, mon questionnement
personnel : peut-on se fier à
l’I.A connexionniste ? N’est-ce pas jouer
à l’apprenti sorcier que de continuer à la
développer ?
1/ Le chercheur Idrisse Aberkane, expert
en neurosciences notamment, dans son
dernier essai sur l’I.A, Le Triomphe de
votre intelligence – Pourquoi vous ne serez
jamais remplacé par des machines ?,
nous livre un discours optimiste. Pour
lui, l’I.A , c’est un peu comme l’histoire
des métaux. C’est l’homo sapiens qui a
façonné le cuivre, puis est passé à l’âge
du bronze, avant de créer l’acier. Notre
époque, dans la pratique de l’I.A, est
celle de l’âge du cuivre. Celui du bronze,
qui verra poindre l’âge de la conscience,
surviendra quand sera trouvé l’algorithme
de la conscience artificielle.
Pour ce chercheur, l’I.A. est une opportunité
majeure pour se libérer des tâches répétitives et du travail humain
fastidieux.

L’étymologie de travail ne
vient-elle pas de « tripalium », supplice ?
Toutefois il ne cache pas que l’I.A
va s’amplifier crescendo et va nous
contraindre à faire des choix. En ce premier
quart du XXIème siècle, l’humain
et la machine cohabitent de façon relativement
équilibrée, l’homme tolérant
que des ordinateurs hyperpuissants
parviennent à battre les champions du
monde d’échecs. N’est-il pas symbolique
– et lacanien ? – que le premier
échec majeur de l’homme face à la machine
vienne des échecs, roi des jeux et
jeu des rois ?
2/ Or, cette cohabitation pose scientifiquement
problème. Si l’on veut donner des responsabilités
à un algorithme, il faut pouvoir déterminer
ce qui l’a mené à prendre telle ou
telle décision. C’est ce qui s’appelle faire
preuve d’explicabilité.
Actuellement, l’explicabilité est le talon
d’Achille des réseaux de neurones artificiels.
La communauté scientifique s’est
rendue compte que l’on pouvait leurrer
un réseau de neurones capable de
reconnaître des animaux en modifiant
un seul pixel de l’image, de manière à
induire en erreur l‘algorithme.
Cela pose un dilemme : les algorithmes
complexes ont tendance à être plus
puissants, mais moins explicables.
Feriez-vous confiance à un médecin qui
semble ne pas se tromper dans ses diagnostics,
mais qui ne sait pas les justifier ?
Les programmes ont beau être mus
par une logique froide, ils ne sont pas
neutres car ils peuvent véhiculer les préjugés
de leurs créateurs. Leur objectivité
est une idée fausse.
(…)

Golden Bridge in Ba Na Hills,Bana hills french village in Da nang , Vietnam

Essai sur le désir

Essai sur le désir

Les éditions Ramsay m’ont permise de concrétiser mon idée de rassembler diverses voix de femmes pour explorer la notion de désir ( Eros, désir d’être aimée, désir de se créer un langage…)

Mon dernier texte : « pôle +, pôle – » rappelle les recherches de certains ésotéristes sur l’énergie vitale, le Yin et le Yang.

Contribution à la Revue CALIBAN : collapsologie et scénario du futur.

Contribution à la Revue CALIBAN : collapsologie et scénario du futur.

La Revue Caliban n°63 consacre sa réflexion à la collapsologie.

Ci-dessous le résumé de cette publication.

Tandis que se développe une fiction d’anticipation centrée sur les effets du changement climatique (communément appelée climate fiction ou cli-fi dans le monde anglophone), de plus en plus de voix s’élèvent, dans la communauté scientifique, non plus pour prévenir une lointaine apocalypse, mais pour constater un effondrement (du climat, de la biodiversité, des ressources énergétiques et, partant, de la civilisation thermo-industrielle) déjà en cours. Le propos de ce recueil est d’accomplir une partie de l’étude technique et anthropologique de ce contexte que proposent les collapsologues, mais en se concentrant spécifiquement sur son impact sur le fantastique, la fantasy et la science-fiction. Il s’agit d’étudier des œuvres récentes qui ont pu être influencées par le contexte d’effondrement en cours, et de relire des œuvres plus anciennes à la lumière du nouveau contexte, d’analyses développées dans une perspective collapsologique, ou d’une réflexion sur la notion d’effondrement.

J’ai l’honneur d’avoir ma nouvelle, « Dans le puits » éditée dans cet ouvrage.